Selon une étude DREES publiée le 24 janvier 2019 :
en 2017, plus de 26.000 diplômes d’infirmiers ont été délivrés, soit près de deux fois plus qu’en 2000.
31 % des étudiants ne sont pas issus de formation initiale. Cette proportion est en nette augmentation puisqu’ils ne représentaient que 12 % des diplômés de 2001. Pour ces post-initiaux, la durée moyenne entre la fin de leurs études antérieures et l’inscription en formation d’infirmier est de près de huit ans.
On constate une augmentation du taux de réussite des élèves inscrits en première année :
parmi les quatre dernières promotions, plus de 83 % des élèves inscrits en 1re année ont obtenu leur diplôme 3 ans plus tard,
alors qu’ils étaient moins de 76 % dans les six promotions précédentes. Ainsi, le taux de réussite des étudiants inscrits en 1re année de formation, c’est-à-dire le rapport entre le nombre de diplômés de 2011 et le nombre d’élèves inscrits en 1re année de formation en 2008, se situait à 75 %.
La moitié des infirmiers diplômés d’État occupent leur premier poste dans un hôpital public, tandis que 12 % travaillent pour l’État ou le service public dans un autre type d’établissement et 38 % sont employés d’un établissement du secteur privé.
Plusieurs facteurs expliquent l’accroissement du nombre de nouveaux diplômés. Le premier correspond à la hausse (notamment en 2003) des quotas nationaux définissant le nombre d’inscrits en première année de formation en soins infirmiers. Le deuxième concerne la meilleure adéquation entre ces quotas et le nombre d’élèves s’inscrivant effectivement en première année. En effet, depuis 2007, le taux d’adéquation atteint, et même dépasse, 100 % alors que, entre 2003 et 2005, il n’était respectivement que de 95 % puis de 97 % . Le dernier facteur consiste en l’augmentation du taux de réussite des élèves inscrits en première année4.
Parmi les quatre dernières promotions, plus de 83 % des élèves inscrits en 1ère année ont obtenu leur diplôme, alors qu’ils étaient moins de 76 % dans les six promotions précédentes.
En 2017, plus de 26 000 diplômes d’infirmiers ont été délivrés, soit près de deux fois plus qu’en 2000.
31 % des étudiants ne sont pas issus de formation initiale. Les infirmiers nouvellement diplômés sont chaque année de plus en plus nombreux et leur insertion professionnelle reste aisée. 74 % des diplômés en 2013 ont trouvé leur premier emploi en moins d’un mois contre 85 % des diplômés en 2007. Pour près de trois quarts des diplômés de 2013, le premier poste est un emploi temporaire (CDD ou intérim) mais, trois ans après l’obtention du diplôme, 78 % d’entre eux sont salariés en CDI.
Au cours des trois années suivant l’obtention du diplôme, la part de temps passé en emploi atteint 95 % pour les diplômés de 2013, contre 98 % pour les diplômés de 2007. Ceux qui choisissent de s’établir en tant qu’infirmiers libéraux ont un revenu supérieur de 28 % à celui des salariés trois ans après l’obtention de leur diplôme. Fin 2017, plus de 18 000 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C sont inscrits sur les listes de Pôle emploi à la recherche d’un poste d’infirmier en soins généraux.
La part de ces
demandeurs d’emploi parmi les infirmiers en activité (3,6 %)
est en hausse depuis l’an 2000 mais demeure à un faible niveau.
L’enquête Génération du Centre d’études recherches sur les qualifications
(Céreq) permet d’étudier les modalités d’insertion des jeunes infirmiers (encadré 2).
Parmi les diplômés en 2013, 74 % ont
trouvé leur premier emploi en moins d’un
mois (79 % pour les post-initiaux et 71 %
pour les primo-sortants), contre 85 % des
diplômés de 2007, soit un allongement du
délai d’insertion entre ces deux promotions.
Inversement, le délai d’insertion s’est raccourci pour les diplômés dans le domaine
de la santé de même niveau ; le taux de
diplômés ayant trouvé leur premier emploi
en moins d’un mois est passé de 66 % en
2007 à 80 % en 2013 (graphique 2).
Pour autant, l’insertion des jeunes diplômés infirmiers reste bien meilleure que
celle des diplômés de même niveau hors
santé, parmi lesquels seuls 51 % trouvent
un emploi en moins d’un mois. Cette différence persiste une fois les caractéristiques
de ces jeunes diplômés prises en compte.
À caractéristiques égales, les diplômés de
même niveau hors santé ont une probabilité
d’accéder en moins d’un mois à leur premier emploi inférieure de 59 % à celle des
infirmiers (tableau complémentaire5
).
Trois ans après l’obtention du diplôme, le
constat reste le même : l’évolution reste
défavorable mais la qualité d’insertion est
plus favorable que la moyenne. En effet,
au fil des promotions, la part de temps
passé en emploi par les nouveaux diplômés
infirmiers durant les trois années suivant
l’obtention de leur diplôme a légèrement
diminué : 95 % pour la promotion de 2013,
contre 98 % pour celle de 2007.
Si l’accès des jeunes infirmiers à un premier
emploi est rapide, cet emploi est dans 73 %
des cas temporaire (contrat à durée déterminée [CDD], intérim, contrat aidé), ce qui
est proche de ce que l’on observe pour les
autres diplômés primo-sortants de niveau
équivalent hors santé (71 %). Les infirmiers
primo-sortants sont nettement plus souvent
dans ce cas (78 %) que les post-initiaux
(62 %) [graphique 3]. Pour ces derniers,
l’expérience antérieure peut en effet favoriser l’obtention d’un contrat stable.
Comme les infirmiers doivent justifier
d’une expérience professionnelle de
24 mois au cours des six années précédant une demande d’installation, ils ne
s’installent pas en libéral dès l’obtention
de leur diplôme. L’ensemble des nouveaux
diplômés commencent donc leur carrière
comme salariés : la moitié des infirmiers
diplômés d’État (50 %) occupent leur premier poste dans un hôpital public, tandis
que 12 % travaillent pour l’État ou le service public dans un autre type d’établissement et 38 % sont employés d’un établissement du secteur privé.
Près de trois ans après leur formation,
96 % des infirmiers occupent un emploi,
contre seulement 78 % des autres diplômés de même niveau. Cette proportion,
identique pour les primo-sortants et les
post-initiaux, n’a pas évolué au cours des
promotions de diplômés.
Parmi les infirmiers en emploi trois ans
après leur diplôme, 83 % d’entre eux (82 %
des primo-sortants et 85 % des postinitiaux) occupent un emploi stable (contrat
à durée indéterminée [CDI], fonctionnaire,
non-salarié). Cette proportion, largement
supérieure à celle observée pour les autres
diplômés de niveau équivalent hors santé
(70 %), est identique à celle observée en
2007 pour les infirmiers diplômés en 2004.
Trois ans après l’obtention du diplôme, ils
exercent pour 4,5 % d’entre eux comme
infirmiers libéraux (7,5 % pour les postinitiaux contre 3,0 % pour les primosortants). Cette part est faible par comparaison avec les autres professionnels de
santé de même niveau (59 %), et notamment avec les masseurs-kinésithérapeutes
qui exercent essentiellement en libéral
(c’est le cas de 83 % d’entre eux).
Trois ans après avoir été diplômées, les
promotions de 2013 ont occupé relativement peu d’emplois différents7
: 51 % des
infirmiers diplômés n’en ont occupé qu’un
seul (54 % des post-initiaux contre 49 %
des primo-sortants) et 9 % en ont occupé
quatre ou plus. Ces proportions sont respectivement de 36 % et 15 % pour les
autres diplômés de même niveau hors
santé (graphique 4). Parmi les infirmiers
ayant connu un employeur unique, 61 %
ont commencé leur carrière par un emploi
à durée déterminée. Cette proportion est
nettement plus importante chez les infirmiers primo-sortants (68 %) que chez les
post-initiaux (47 %), majoritairement recrutés en CDI ou comme fonctionnaires.
Toutefois pour 82 % des infirmiers ayant
débuté en contrat à durée déterminée et
n’ayant pas changé d’employeur en trois
ans, la situation a évolué au cours de ces
trois années : ils obtiennent un contrat à
durée indéterminée ou deviennent fonctionnaires. Ces changements de situation
concernent davantage les primo-sortants :
84 % des diplômés embauchés en contrat
à durée déterminée et n’ayant connu qu’un
seul employeur ont obtenu par la suite un
emploi à durée indéterminée, contre 74 %
des post-initiaux.
Trois ans après l’obtention du diplôme, les
infirmiers travaillant en libéral déclarent un
revenu supérieur de 28 % à celui de ceux
exerçant comme salariés8. Par ailleurs, les
revenus sont relativement proches de ceux
des autres diplômés de santé de même
niveau : les libéraux perçoivent un revenu
inférieur de 7 % à celui des autres diplômés de santé de même niveau travaillant
en libéral, alors que l’écart n’est que de
1 % pour les salariés. Enfin les niveaux
de revenu diffèrent entre primo-sortants
et post-initiaux : au sein de la promotion
2013, les premiers ont un revenu de 9 %
inférieur à celui des seconds.
Source DREES https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er1099.pdf
La DREES réalise, avec le concours des services statistiques des DRJSCS, une enquête annuelle dite « enquête école » auprès des centres de formation de la santé délivrant des diplômes sous tutelle du Ministère en charge de la santé. Elle permet de comptabiliser les étudiants en formation et d’étudier certaines de leurs caractéristiques (sexe, âge, niveau de formation générale, modes de prise en charge financière, etc.) ainsi que d’établir la statistique des diplômes délivrés chaque année.