Les situations d’urgence sont des situations
d’apparition brutale et inattendue, prenant des formes variables selon les
circonstances mais risquant toujours à court ou moyen terme d’engager le
pronostic vital de la victime.
L’objectif est selon les situations :
– La prévention de l’aggravation.
– La réversibilité des atteintes déjà constatées.
– Le « sauvetage » de la victime.
On distinguer 3 types d’urgences :
· L’urgence ressentie : Elle génère de l’angoisse, de la peur et une demande de prise en charge souvent pour un symptôme isolé (douleur, fièvre, saignement, troubles digestifs...) mais en l’absence de tout risque fonctionnel ou vital à court ou moyen terme.
· L’urgence vraie : D’origine médicale, chirurgicale ou accidentelle, on la considère d’emblée comme nécessitant impérativement une prise en charge médicalisée, sans engagement du pronostic vital dans un premier temps
· La détresse vitale : Par définition, elle engage le pronostic vital à court terme et nécessite une réponse rapide et médicalisée.
Urgence sociale : contexte social difficile pour la victime, SDF, personne en rupture sociale ...
Urgence fonctionnelle : Met en cause le pronostic fonctionnel de la victime comme une fracture, occlusion...
Lors d’une urgence il est nécessaire de savoir réaliser rapidement un bilan de la victime afin d’évaluer son état de santé suite à la situation d’urgence.
Le bilan fonctionnel : analyse rapide des grandes fonctions vitales que sont le bilan neurologique, ventilatoire et Cardiocirculatoire.
Le bilan lésionnel : détection et description des lésions traumatiques de la victime.
Le bilan circonstanciel : Description des circonstances de survenue et chronologie du déroulement de la situation d’urgence.
L’alerte d’une situation d’urgence est très important surtout dans son contenu qui doit être synthétique pour permettre une prise en charge rapide et adaptée de la ou des victimes.
Alerte interne : Connaître les protocoles d'appel d'urgence de votre établissement avec les personnes référentes.
Alerte externe : Elle fait appel aux moyens de secours extérieurs comme les pompiers, le SAMU ou la Police / Gendarmerie.
Le plan de secours est une
organisation prévue à l'avance pour faire face à une situation exceptionnelle
avec un risque potentiel de nombreuses victimes, avec des exercices.
Les 3 principaux plans sont :
o Plan orsec, orsec NOVI pour une grande catastrophe avec de nombreuses victimes.
o Plan Vigipirate.
o Plan Biotox, piratox, piratome : pour la menace biologique chimique, nucléaire et radiologique.
o Plan blanc adapté à l'accueil dans les hôpitaux.
L’alerte d’un plan de secours à grande échelle en France est la sirène d’alerte qui forme un maillage national. Chaque premier mercredi du mois, elle est essayée. Vous l’avez probablement déjà entendue et remarquée mais son code est peu connu :
Ø Danger : 3 émissions d'une minute et 41 sec chacune et séparées par des intervalles de 5 secondes, d'un son modulé en amplitude et en fréquence. (Montant et descendant)
Ø Fin du danger : signal continu de 30 secondes
Ce signal national d'alerte a volontairement ces caractéristiques pour qu'il ne soit pas confondu avec les signaux d'appel, en particulier des sapeurs-pompiers, beaucoup plus brefs. Il annonce un danger imminent (nuage toxique, tornade...).
Le plan blanc
Il est sous la responsabilité du chef d’établissement de santé qui informe l’ARS et préfecture de son activation. Il vise à permettre d’accueillir des patients au sein de l’établissement 24h/24.
Aussitôt activé, une cellule de crise est mise en place par le directeur. Elle est composée des compétences médicales, administratives, soignantes et techniques de l'établissement. Le premier ministre dans des cas extrêmes (COVID, Canicule...) peut aussi activer ce plan.
L’équivalent dans les EHPADs est le plan bleu.
Le plan ORSEC
Lors d’une catastrophe naturelle ou technologique aux conséquences graves pour la population, les autorités publiques s’appuient sur l’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC).
Elle a pour objet de secourir les personnes, de protéger les biens et l’environnement en situation d’urgence. Depuis l’adoption de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, le dispositif ORSEC se décline au niveau départemental, zonal et maritime.
Le plan ORSEC NOVI, ex plan rouge, prévoit des mesures supplémentaires en cas de nombreuse victime. Il se décline en deux postes différents : incendie et secours puis le corps médical.
Le plan national canicule
Le plan canicule est décliné par le préfet qui mobilise l'ensemble des acteurs concernés pour diffuser les recommandations sanitaires à la population, limiter les expositions et soutenir les personnes les plus vulnérables pendant les vagues de chaleur.
Avec l’aide de Météo France, Santé publique France (SpF), le plan national canicule comporte quatre dispositifs de vigilance :
Le plan grand froid
C’est un dispositif national qui définit les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national pour détecter, prévenir et limiter les effets sanitaires et sociaux liés aux températures hivernales, en portant une attention particulière aux populations vulnérables. Il vise à limiter la surmortalité saisonnière, prévenir les pathologies cardiovasculaires, protéger et prévenir des intoxications.
Il existe trois niveaux de vigilance « grand froid » établis par Météo France à partir des températures ressenties, identifiées jaune, orange et rouge.
Le plan Vigipirate
De plus ne plus connu et utilisé, le plan Vigipirate est sous l’autorité du premier ministre, il vise à protéger la population face à une menace terroriste.
Il se distingue en deux niveaux :
· Le niveau de vigilance qui peut être renforcé temporairement, géographiquement et sectoriellement pour faire face à une menace particulière ou à une vulnérabilité ponctuelle.
· Le niveau d’alerte attentat pour faire face à une menace imminente.
+ 350 Fiches de révisions sur les UEs des 3 années d'IFSI
+50 sujets de partiels blanc & des QCMs pour tester ses connaissances
+ XX heures de vidéos sur les thème des méthodes, des stages, ...
Hémorragie interne : Elle correspond à un écoulement de sang à l'intérieur du corps, non visible à l'œil nu et parfois difficilement détectable.
Hémorragie externe : Elle correspond à un saignement abondant, visible, qui s’écoule à l’extérieur du corps par une lésion et ne s’arrête pas spontanément.
Saignements extériorisés : Elle correspond à un saignement abondant, visible, qui s’écoule à l’extérieur du corps par un orifice naturel (nez, bouche, oreille, ...) et ne s’arrête pas spontanément.
La gravité d’une hémorragie, quelque soit son type (vus ci-dessus), augmente au plus la quantité de sang perdu est importante.
Les hémorragies externes
Le point important pour éviter l’aggravation de l’état clinique de la victime est d’arrêter le saignement par la technique de compression. Le garrot reste rare et souvent difficile à mettre en œuvre.
1. Placer la victime en position d’attente, allonger.
2. Faire alerter les secours.
3. Surveiller la victime et l’hémorragie jusqu’à l’arrivée des secours.
4. Ne pas donner à boire.
Les Hémorragies internes
Elle est donc difficile à détecter puisqu’on ne la voit pas, mais on peut reconnaître ses signes de détresse circulatoire : pâleur, décoloration des muqueuses, froid, sueurs froides, soif, anomalie du pouls, ventilation rapide, anxiété, peur de mourir.
Position en attendant les secours :
Ø Victime consciente : à plat dos, jambes surélevées.
Ø Gène ventilatoire : 1/2 assise.
Ø Victime inconsciente : PLS.
Les saignements extériorisés
Saignement du nez
Comprimer la narine qui saigne contre la cloison nasale durant 10 minutes, tête en avant. Si le saignement ne s’arrête pas spontanément, prévenir les secours.
Saignement de l’oreille
1. Allonger la victime sur le côté qui saigne.
2. Evaluer les fonctions vitales et rassurer.
3. Alerte les urgences et couvrir la victime.
4. Surveiller l’évolution du saignement et l’état du patient jusqu’à l’arrivée des secours.
Saignement par la bouche
Alerter rapidement le SAMU.
En cas de vomissement, conserver celui-ci pour que la quantité soit évaluer par les secours.
Positionner la victime placer la victime dans la position où elle se sent le mieux, généralement 1/2 assise et si elle a du mal à respirer, sur le côté. Il faut que la victime puisse cracher facilement le sang dans la position où elle se trouvera.
Autres saignements ext :
5. Mettre le patient en position PLS
6. Evaluer son état de conscience et fonctions vitales.
7. Couvrir le patient.
8. Alerter le SAMU et suivez leurs indications et conseils.
9. En cas de présence d’un corps étranger, vous pouvez faire un garrot qui sera enlevé uniquement par le médecin secouriste.
10. Surveiller la victime jusqu’à l’arrivée des secours qui prendront le relai.
NB : Un saignement du nez ou de l’oreille peut être signe d’un traumatisme crânien, il faut donc être attentif aux signes et état conscience de la victime. Privilégié positionnement PLS.
© Copyright Objectif-Infirmière™ - Tous droits réservés.