La schizophrénie est un trouble mental sévère et chronique appartenant à la classe des troubles psychotiques, psychose caractérisée par des idées délirantes et/ou un discours et un comportement désorganisés associés à une perturbation majeure de la vie sociale, professionnelle et affective.
La schizophrénie peut se présenter sous des formes diverses et de gravité variable.
v La schizophrénie simple : Le malade manifeste une froideur affective, semble incapable d’exprimer ses sentiments, marque un désintérêt pour les autres, se complaît dans la solitude. Parallèlement, il a des comportements étranges, des croyances bizarres, et perçoit des choses inhabituelles.
v La schizophrénie paranoïde : Les idées délirantes sont très présentes, parfois permanentes. Cette forme de schizophrénie est la plus fréquente ; elle répond bien au traitement qui permet au patient de reprendre une vie sociale et professionnelle satisfaisante.
v La héboïdophrénie : Cette forme de schizophrénie est caractérisée par le comportement antisocial des malades : délinquance, vols, agressions, vagabondage, toxicomanie, par exemple. Elle se rencontre fréquemment chez des personnes en rupture sociale. Le délire se manifeste par épisodes.
v L’hébéphrénie : Elle représente 20 % des schizophrénies. Les malades hébéphréniques présentent peu de délires. Ils vivent dans un repli profond, passent beaucoup de temps au lit ou devant la télévision. Leur langage est incohérent, ils paraissent indifférents au monde extérieur malgré une forte anxiété. Ces malades refusent souvent les traitements.
v La schizophrénie catatonique : Le malade ne répond à aucune sollicitation. Il peut rester prostré, en position fœtale, sans faire le moindre mouvement. Il peut aussi répéter, comme un écho, les derniers mots des phrases qu’il entend, ou imiter les gestes qu’il observe chez les autres.
v Les troubles schizo-affectifs : La personne atteinte de trouble schizo-affectif (ou schizophrénie dysthymique) présente des signes de schizophrénie accompagnés de signes de dépression ou de manie. Ces troubles ressemblent aux troubles bipolaires mais ils s’en distinguent par la présence d’idées délirantes ou d’hallucinations pendant au moins deux semaines.
Les critères de la schizophrénie sont : DSM4 (au moins 2 de la liste)
· Idées délirantes
· Hallucinations
· Discours désorganisé
· Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
· Symptômes négatifs (ex : émoussement affectif, apragmatisme).
Quels que soient les symptômes exprimés, les schizophrènes ont beaucoup de mal à effectuer les tâches de la vie quotidienne. Leur pensée n’est pas claire, leurs rapports avec les autres deviennent difficiles, ils ont des difficultés à contrôler leurs émotions et à prendre des décisions.
Les psychiatres distinguent des symptômes dits positifs, qui ne sont pas observés chez les personnes en bonne santé, et des symptômes dits négatifs, qui sont un affaiblissement de capacités psychologiques normalement présentes.
Les symptômes positifs :
o Les hallucinations : Le malade perçoit des sensations qui n’existent pas. Les hallucinations peuvent concerner tous les sens, auditives, visuelles, olfactives ou encore cénesthésiques (sensation de courant électrique). Les hallucinations auditives sont les plus fréquentes. Le patient atteint de schizophrénie entend des voix qui peuvent commenter son comportement, le juger, l’insulter, l’avertir de dangers imaginaires ou lui ordonner d’accomplir certains actes.
o Les délires : Ils peuvent survenir ponctuellement ou être présents en permanence. Le délire peut s’élaborer autour de différents thèmes (persécution, mégalomanie, mysticisme, etc.) sans qu’il y ait forcément de lien entre les diverses idées délirantes.
o Les troubles de la pensée et du langage : Le schizophrène ne parvient pas à organiser ses idées, il n’a plus de raisonnement logique, son discours devient incohérent. Son esprit peut rester longtemps fixé sur une idée, et des pensées parasites entravent le déroulement de son raisonnement.
o L’agitation et les troubles psychomoteurs : Une multitude d’attitudes peuvent se retrouver chez les schizophrènes, par exemple des gestes impulsifs, des mouvements répétés, des sourires ou des rires paradoxaux sans rapport avec la situation.
Les symptômes négatifs :
o La démotivation : Les schizophrènes manquent souvent d’énergie, d’initiative, et ont du mal à s’engager dans toute forme d’activité. Ils peuvent passer des journées à ne rien faire, négligeant même leur hygiène personnelle. Il ne faut pas confondre ces symptômes avec de la simple paresse.
o L’apathie et le retrait social : Le schizophrène tend à se replier sur lui-même et à se protéger des conflits liés à une mauvaise communication en se réfugiant dans la solitude. Aggravé par la démotivation, ce symptôme peut provoquer indifférence et absence totale d’intérêt pour le monde extérieur.
o La dépersonnalisation : C’est la perte du sentiment d’être soi-même qui s’accompagne souvent d’anxiété. Le schizophrène a l’impression que son corps est dissocié de sa personne, ou que ses membres pourraient se détacher. Cette peur peut se traduire par des attitudes d’auto-contemplation : le malade observe attentivement ses mains, passe des heures devant un miroir à regarder son visage, palpe certaines parties de son corps.
La prise en charge de la schizophrénie repose aujourd'hui sur trois piliers : le traitement médicamenteux, la psychothérapie dans ses différentes formes (y compris les moyens d'éducation thérapeutique) et la réhabilitation et réinsertion psychosociale dans le milieu du patient.
Humeur : l’humeur est définie comme l’état émotionnel qui est signalé par la personne et qui peut varier en fonction de changements externes et internes. Selon Fortinash et Holoday-Worret, 2003
Les troubles de l’humeur : Ils se définissent comme une perturbation de l’humeur, soit un état maniaque ou un syndrome dépressif qui ne peut être attribué à un autre trouble. Ils sont classifiés en fonction du cycle d’épisodes vécus dans le temps et du tableau clinique au cours de chaque épisode.
Episode maniaque : L’état maniaque survient lorsque l’humeur est exagérément exaltée, expansive ou irritable. L’activité motrice est excessive et frénétique ; des éléments psychotiques peuvent être présents. La perturbation est suffisamment grave pour causer une altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales ou des relations interpersonnelles.
Par ailleurs, l’hypomanie correspond à un degré quelque peu atténué de cet état clinique. Toutefois, celui-ci n’est pas assez sévère pour modifier le fonctionnement de la personne comme dans l’état maniaque.
Critères diagnostic du DSM-IV pour la manie :
Les symptômes ne doivent pas être dus aux effets physiologiques directs d’une substance) ou d’une affection médicale générale.
La prise en charge passe par une étape de recherche, des symptômes et pathologies associées. Les thérapeutiques permettent l’atténuation des symptômes et la rééducation joue un rôle très important lors des psychothérapies.
Evolution : Sans traitement, le patient sort de son état au bout de 4 à 6 mois. Avec un traitement au bout de quelques semaines. Ils peuvent présenter une récidive maniaque ou mélancolique ou présenter un virage dépressif voire mélancolique.
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Ce trouble peut porter plusieurs noms, état dépressif caractérisé, dépression majeur, épisode ou état dépressif majeur.
La dépression : exprime un abaissement, un fléchissement par rapport à un état antérieur. En psychiatrie, il s’agit d’un syndrome représenté par un sentiment de tristesse associé à des perturbations psychomotrices, cognitives et neurovégétatives.
La dépression majeure : aussi appelée dépression clinique ou caractérisée, consiste, selon les critères diagnostiques du DSM-5, en un épisode dépressif qui tranche avec le fonctionnement habituel de la personne et qui est caractérisé par une humeur dépressive et/ou une perte d'intérêt pendant au moins deux semaines associées à d'autres symptômes.
L’humeur dépressive est liée à la douleur morale. Les patients ont une perte de l’estime de soi, se dévalorisent, décourager, désespoir. Cette humeur s’accompagne d’une anhédonie (incapacité à éprouver du plaisir), anesthésie affective.
Un patient déprimé présente ou présentera un désir de mourir (idées isolées, ruminations, velléité, impulsion). Il y a levé du secret professionnel pour qu’un proche prenne la décision d’une hospitalisation à la demande d’un tiers (sous contrainte).
Les critères du DSM 5 indique l’apparition d’au moins 5 symptômes presque suivant tous les jours :
Prise en charge
La prise en charge est à la fois thérapeutique, mais se fait aussi par la psychothérapie.
Les traitements permettent d’accélérer la guérison et limiter les symptômes (antidépresseur, anxiolytiques, traitements des symptômes). Lorsqu’un épisode évolue sans traitement, il guérit au bout de 6 à 8 mois.
C’est une pathologie neurodéveloppementale provoquant des troubles des interactions sociales, troubles du langage et de la communication, intérêts et activités restreints et répétitifs, avec ou sans particularités sensorielles, avec ou sans déficience intellectuelle, avec ou sans troubles associés.
Troubles des interactions sociales
· Mauvaise régulation des interactions
o Pas d’échanges de regard
o Peu ou pas d’expression faciale, sourires.
o Non compréhension des expressions faciales d’autrui
o Pas d’utilisation du comportement (posture corporelle et gestes) pour réguler l’interaction : non montre pas, n’attire pas l’attention
· Difficultés de relation avec ses pairs
o Pas d’intérêt pour les autres enfants ni même échanges.
o Pas de jeu imaginatif ou jeux de groupe
o Pas de recherche de partage, isolement solitaire.
· Mauvaise gestion émotionnelle
o Expression faciales inappropriées
o Pas d’empathie, d’offre de réconfort
o Désinhibition sociale
Troubles de la communication
· Trouble du langage
o Stéréotypies verbales, écholalies, absence de langage, néologisme
o Troubles
de la compréhension
o Langage
littérale, trouble prosodie
o Absence
de réciprocité conversationnelle
o Questions inappropriées
o Pensée littérale (difficulté pour aller au-delà de l’info donnée, expression abstraites, implicites, langage figuré)
· Trouble de la communication infra-verbale
o Absence de gestes conventionnels/instrumentaux
o Non compréhension des codes de communication
· Difficultés dans le jeu
o Absence de jeu de faire semblant varié et spontané
o Absence de jeu imaginatif ou partagé
Comportement et activité
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